« Qu’est ce que tu veux faire quand tu seras plus grande ? »
Depuis quelques mois, je réfléchis à ce que je veux faire de ma (deuxième) vie. Et je reviens sans cesse à cette question.
Petite, j’ai voulu faire des TAS de choses. Qui n’allaient pas franchement ensemble. En tout cas, pas dans une vision traditionnelle des choses.
Ado, le bac en poche, je n’ai pas su choisir une orientation. Je ne savais pas du tout ce que j’avais envie de faire. Alors, comme j’avais cette « chance » incroyable d’avoir « des facilités », par élimination et autoconviction, j’ai choisi prépa. Et j’ai donc étudié comme une acharnée pendant deux ans des matières dont les trois quarts ne m’intéressaient pas. Pour avoir le droit, en école de commerce, de ne toujours pas trop trop me spécialiser. Logique.
A l’époque, je répétais souvent que je ne savais pas ce que je voulais faire, mais que je savais ce que je ne voulais PAS faire et que c’était déjà quelque chose.
Certes. C’est un début. Mais dans l’idéal, aujourd’hui, je veux prendre les grandes décisions de ma vie par choix, par passion, par certitude. Plus par élimination et autoconviction.
Depuis quelques mois donc, je réfléchis à ce que je veux faire de ma vie. Et je m’y prends différemment. Je me suis fait trois listes.
Une des choses que j’aime faire ou que je juge utiles. Et dans lesquelles à priori je suis plutôt bonne ou meilleure que la moyenne. Car elles font sens tout au fond de moi, car elles m’épanouissent, car tout sonne juste à chaque instant.
Une des choses que je n’aime pas faire. Et dans lesquelles à priori je suis plutôt mauvaise ou moins performante que la moyenne.
Une des choses qui sont importantes pour moi dans la vie. Auxquelles je ne renoncerai plus.
Alors oui, il n’y a pas de job tout fait à la croisée de ces trois listes-là. Mais ce n’est absolument plus un problème. Je ne vais pas choisir autre chose pour autant.
Ça prendra le temps que ça prendra et les sacrifices nécessaires. Mais ce job, je vais le créer. Je m’en suis fait la promesse.
De toute façon, je ne peux et ne veux plus retravailler comme avant. J’ai goûté à la liberté. Et je ne la lâche plus. Elle n’est plus ma récompense, les week-ends et en vacances. Elle est mon plaisir et mon moteur au quotidien. Je veux me créer une vie dont je n’aurai plus besoin d’exutoire. Et je vais y arriver.
Et tu sais quoi ? ça a déjà commencé. Depuis que je me la suis faite cette promesse, j’attire les projets qui me ressemblent. Qui me font vibrer. Et même si parfois, je passe la journée à travailler, je n’ai plus l’impression de le faire.
Alors forcément ce TED TALK me parle. Beaucoup. Je l’ai découvert il y a plusieurs mois et il m’a fait du bien. Aujourd’hui, j’espère qu’il te fera du bien à toi aussi.
Avoir différents centres d’intérêts, différentes passions…
Ne pas vouloir ou réussir à se spécialiser n’est pas une tare. Cela peut même être ta force.
Il y a des spécialistes. Et des « multipotentialistes ».
Tu fais juste partie de la seconde catégorie. Et le monde a justement besoin des deux.
Si tu ne sais pas choisir. Et bien ne choisis pas.
Faites vos trois listes. On l’a fait encore avant-hier pour mon amie à Bruxelles.
« Acceptez vos multiples centres d’intérêts. Suivez votre curiosité. Explorez vos intersections. Acceptez que votre câblage interne vous mène à une vie plus heureuse et plus authentique. »
Emilie, merci.