«Si tu penses que l’aventure est dangereuse, essaye la routine…Elle est mortelle ! »
Cette phrase de Paulo Coelho m’avait aidée à démissionner pour partir en tour du monde il y a 3 ans.
Aujourd’hui, alors que je reviens par choix à un ancrage géographique et une vie plus posée, elle ne me correspond plus et me freine presque.
Je crois que l’on peut désirer l’aventure et la routine en même temps. Tout simplement car l’être humain a ces deux élans en lui.
Besoin d’aventure, de rythme, d’adrénaline, de surprise pour se sentir vivant, pour ne pas mourrir à petit feu.
Besoin d’une routine, d’un sentiment d’ancrage, de certitude pour ne pas se perdre ou perdre pied.
Je ne crois pas que l’on ait à choisir l’un ou l’autre.
Ils sont naturels.
Souvent, on les oppose.
Et on souffre de les opposer.
Car on a cette impression que l’on doit choisir alors entre une vie casanière, régulière, rangée et une vie plus spontanée, aventureuse, désorganisée.
Et le choix, formulé en ces termes, m’apparaît difficile. Concrètement, cela revient à se demander : à quelle partie de moi pourrais-je bien renoncer ?
Il y a un an encore, peut-être moins, quand mon sac à dos commençait à peser trop lourd sur mes épaules, que le désir d’un petit cocon rien qu’à moi commençait à se faire sentir, j’ai flippé au départ. Peur de perdre une grosse partie de mon identité, de ma raison et de me joie de vivre si je m’installais quelque part.
Mais en fait non.
Depuis mon emménagement, je réalise à quel point la routine et l’aventure sont des états d’esprit avant d’être une réalité de vie. J’expérimente à quel point elles se nourrissent et se potentialisent l’une l’autre.
À quel point je crois que l’on s’aventure mieux lorsqu’on est ancré quelque part ou au minimum en soi, lorsqu’on emporte avec soi ses rituels bénéfiques quotidiens. À quel point la routine peut être le meilleur support pour l’aventure. Etc, car elles s’imbriquent de plein de façons.
Si comme moi, tu ressens fort l’appel des deux, sache que tu n’as pas à choisir, à renoncer.
Elles vont merveilleusement ensemble.
Marie-les.
Aujourd’hui, je choisis de faire de l’aventure ma routine.
Et de ma routine une aventure.